« Dice una víctima », « Los Biólogos » y el «microbio Pfeiffer»

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El Sol (Madrid. 1917). 14-10-1918.pdf

Titre

« Dice una víctima », « Los Biólogos » y el «microbio Pfeiffer»

Description

La ‘gripe española’, entre la risa y el sarcasmo del humor gráfico dialogado en la prensa de Madrid 1918-1919: Luis Bagaria

La conocida como ‘gripe española’ fue una pandemia a nivel mundial que asoló —en distintos momentos— a una gran mayoría de los habitantes (hay cifras diversas sobre los millones de víctimas). En España se contabilizan tres olas diferentes entre 1918 y 1919, aunque, en algunos territorios se dieron casos hasta muy entrado 1920.

Como se ha comprobado a posteriori, la epidemia nació en campos militares de Estados Unidos y, a través de los soldados involucrados en la Gran Guerra (La I Guerra Mundial), llegó a Europa y se propagó con rapidez. Los países envueltos en el conflicto utilizaron la censura para ocultar la enfermedad, pero España, que permanecía neutral, pronto vio reflejada en su prensa los efectos devastadores que suponía.

Frente a las preguntas incontestables que el estallido de una pandemia supone (qué es, qué la produce, cómo se cura, etc.), los diarios abordaron el tema, al principio, con la idea de no causar alarma entre sus lectores. Y ya en junio de 1918 abundaban los géneros periodísticos que destacaban el tema. Entre ellos, uno muy habitual entonces que, desde el siglo anterior, se había hecho habitual en todos los periódicos: el humor gráfico dialogado, una especie de viñeta que abordaba los temas, con cierta sorna casi siempre, a partir de un dibujo y los comentarios de los personajes que aparecían en él —con más del 40 por ciento de la población analfabeta (Liébana Collado, 2009: 11), el lenguaje de la imagen, el dibujo y la fotografía suponían un gran atractivo—.

Entre los autores de estos ‘chistes dialogados’ hay que destacar a Sileno y Tovar, en AbcHeraldo de Madrid; a Aguirre, en El Fígaro; a Auriger, en La Acción; y a Luis Bagaria, en El Sol.

Luis Bagaria Bou (1882-1940) fue un dibujante de Barcelona que trabajó para El Sol en Madrid y, más tarde, para La Vanguardia catalana (López de Zuazo, 1981: 57). Está considerado un renovador del género debido a la limpieza de sus trazos y la expresión sintética de sus obras, donde dominaban las líneas curvas que tanto usó (Mihura, 1966: 442).

«Si durante muchos años estuvo olvidado el nombre de Luis Bagaria, sepultado en la lucha cainita de la España enterrada por la otra media, en el sentir de Larra, […] el sarcástico Bagaria habría de convertirse en tema resurrecto y trascendente, a través del ímpetu intelectual de un joven universitario español, el catedrático Antonio Elorza, al dedicarle un cuidadoso y exhaustivo estudio, titulado: 'Luis Bagaria, el humor y la política', penetrante interpretación del liberalismo español, a través de la geometría curva de uno de los más agudos lápices de nuestro periodismo» (Altabella, 1991: 68).

Luis Bagaria publicó su primera viñeta sobre la gripe española el 7 de junio de 1918, en la página tres de El Sol, un trabajo que se corresponde —como decíamos— a la idea de averiguar dónde está el origen del mal que ya afecta a gran parte de la población. En el encuadre, un grupo de biólogos pregunta figuradamente al que entonces consideraban un bacilo por su esencia. Es un trabajo que lleva a la risa por dos sencillas razones: una, por la forma en que Bagaria representa a un bicho de líneas curvas con apariencia de insecto —más que otra cosa—; y dos, por la crítica directa que lanza a los expertos que, en aquel momento, se corresponde con la primera ola de la pandemia.

Cuando la epidemia se hizo más notoria, y aumentaron exponencialmente el número de fallecidos, la preocupación se hizo más patente por el hecho de que determinados sectores de la población siguieran haciendo gala de un optimismo que difícilmente se entendía ya. Es entonces cuando se terminan las bromas y aparece una especie de humor negro, como el que se aprecia en la viñeta de Bagaria que hemos elegido como principal ejemplo de esta referencia. 

Para captar la fina ironía del chiste hay que tener en cuenta cómo en Madrid, el 14 de octubre de 1918 —en plena segunda ola—, día de la publicación en la portada de El Sol, aún no se habían tomado medidas enérgicas porque las autoridades sanitarias pensaban que la epidemia estaba ahora afectando sobre todo «en provincias». Ya ese mismo día 14, en su página cuatro, bajo el título ‘Los estragos de la epidemia’, el mismo diario informaba de las primeras medidas en la capital de España.

La crítica a la inacción vuelve a la obra de Bagaria en la última referencia que el autor hace a la enfermedad, el día 18 del mismo mes, en la página cuatro, donde otra representación del microbio Pfeiffer se regodea de lo bien que le va en España y «cómo engorda sin que nadie le moleste».

La "grippe espagnole", entre le rire et le sarcasme de l'humour graphique dialogué dans la presse de Madrid en 1918-1919: Luis Bagaria

Ce que l’on connaît sous le nom de « grippe espagnole » fut une pandémie à l’échelle mondiale qui faucha  — à différents moments — une très large partie de la population (il y a divers chiffres sur les millions de victimes). On comptabilise pour l’Espagne trois vagues distinctes entre 1918 et 1919, bien que des cas aient été avérés dans certaines régions courant 1920.

Comme cela a été démontré a posteriori, l’épidémie est née dans des campements militaires aux Etats-Unis et, par l’entremise des soldats ayant pris part à la Grande Guerre (la Première Guerre mondiale), elle arriva en Europe et s’y propagea rapidement. Les pays impliqués dans le conflit utilisèrent la censure pour occulter la maladie, mais en Espagne, demeurée neutre, ses effets dévastateurs furent rapidement visibles dans la presse.

Face aux questions qu’entraîne obligatoirement le déclanchement d’une épidémie (de quoi s’agit-il, quelle en est la cause, quels sont les remèdes, etc.), les journaux abordèrent le sujet, initialement, avec l’intention de pas alarmer leurs lecteurs. Dès  juin 1918, de nombreux genres journalistiques sont mobilisés pour traiter de la question. Parmi ceux-là, il s’en trouve un alors particulièrement usuel alors et qui depuis le siècle antérieur était monnaie courante dans tous les périodiques : l’humour graphique dialogué, une espèce de vignette qui aborde les sujets, presque toujours sur le ton de la moquerie, en combinant un dessin et les commentaires des personnages qui y sont représentés. Avec une population à 40 % analphabète (Liébana Collado, 2009: 11), le langage de l’image, le dessin et la photographie offraient un grand attrait.

Parmi les auteurs de ces « plaisanteries dialoguées » se distinguent Sileno et Tovar, pour ABC et Heraldo de Madrid ; Aguirre, pour El Fígaro; Auriger, pour La Acción; et Luis Bagaria, pour El Sol.

Luis Bagaria Bou (1882-1940) fut un dessinateur barcelonais qui travailla pour El Sol à Madrid et, plus tard, pour La Vanguardia catalane (López de Zuazo, 1981: 57). On le considère comme celui qui renouvela le genre par la pureté de son trait de crayon et le caractère synthétique de ses œuvres, où dominent les lignes courbes qu’il a tant utilisées. « Si pendant de nombreuses années le nom de Luis Bagaria fut oublié, enseveli dans la lutte fratricide de l’Espagne enterrée par son autre moitié, comme disait Larra, […]  le sarcastique Bagaria allait ressusciter et devenir un sujet capital, grâce à la fougue intellectuelle d’un jeune universitaire espagnol, le professeur Antonio Elorza, qui lui consacra une étude rigoureuse et exhaustive, intitulée : ‘Luis Bagaria, l’humour et la politique’, pénétrante interprétation du libéralisme espagnol, à travers la géométrie courbe de l’un des crayons les plus affilés de notre journalisme » (Altabella, 1991 : 68). 

Luis Bagarria publia son premier dessin le 7 juin 1918, en page 3 de El Sol, un travail visant —comme nous le disions— à déterminer l’origine du mal qui affectait déjà une ample partie de la population.  Dans l'encadré, un groupe de biologistes interroge celui qu’ils considéraient à l’époque comme d’origine bactérielle. Ce travail provoque le rire pour deux raisons simples: d'abord, par l'allure que donne Bariaga à une bestiole aux lignes courbes et aux apparence d'insecte; ensuite par la critique directe qu'il adresse aux experts lors de ce qui correspond à la première vague de la pandémie

Lorsque l’épidémie devint plus notoire et que le nombre de morts augmenta de manière exponentielle, l’inquiétude s’accentua car plusieurs secteurs de la population faisaient toujours montre d’un optimisme difficile à comprendre à ce stade. C’est alors que les plaisanteries s’effacent et qu’apparaît une sorte d’humour noir, comme en témoigne le dessein de Bagaria que nous avons choisie ici comme principal exemple.

Pour capter la fine ironie de cette plaisanterie, il faut tenir compte du fait qu’à Madrid, le 14 octobre  1918 —en pleine deuxième vague—, jour de sa publication à la une de El Sol, aucune mesure énergique n’avait encore été prise par les autorités sanitaires qui pensaient que l’épidémie sévissait alors surtout « en province ». Ce même 14 octobre, en page 4, sous le titre « les ravages de l’épidémie », ce même journal rendaient compte des premières mesures adoptées dans la capitale.

La dénonciation de cette inaction est à nouveau présente dans l’œuvre de Bagaria dans la dernière référence faite par l’auteur à la maladie, le 18 du même mois, en page quatre, où le microbe Pfeiffer, représenté sous une autre forme, se félicite de sa réussite en Espagne et du fait « qu’il grossit sans que personne ne le gêne ».

Couverture

Couverture spatiale

Madrid

Couverture temporelle

Type

Presse
Illustration

Langue

Relation

González-Díez, Laura y Pérez Cuadrado, Pedro (2022), "L'humour graphique à l'image de la presse quotidienne madrilène pendant la ‘grippe espagnole’ 1918-1919: Aguirre dans El Fígaro", en la Journée d'Etudes  L’information à l’épreuve des crises sanitaires (France -Espagne, XVIIIe – XXIe s.) – II. UMR TELEMMe, AMU, CNRS, 25 février 2022, MMSH, Aix-en-Provence.
Laura González-Díez y Pérez Cuadrado, Pedro, "El humor gráfico dialogado en la prensa diaria madrileña durante la ‘gripe española’ (1918-1919): Aguirre en El Fígaro", in El Argonauta Español, 2022, n°19, à paraître.
Altabella, José, "Fuentes en torno a la caricatura y el humorismo en el periodismo español", in AA.VV. 150 años de prensa satírica, Ayuntamiento de Madrid, Concejalía de Cultura, 1991, pp. 59-68. 
Liébana Collado, Alfredo, "La educación en España en el primer tercio del siglo xx: la situación del analfabetismo y la escolarización", in Cuadernos de U.M.E.R, núm. 58. Conferencia pronunciada en la Universidad de Mayores Experiencia Recíproca, Madrid, 2009.
López de Zuazo Algar, Antonio, Catálogo de periodistas españoles del siglo xx, Madrid, Gráficas Chapado,  Universidad Complutense de Madrid, 1981.
Mihura, Miguel, Periodismo de humor, in Enciclopedia del Periodismo (4ª edición revisada), Barcelona-Madrid, Editorial Noguer, 1966, pp. 435-449.

Référence bibliographique

Bagaria, "Dice una víctima", El Sol. Diario independiente, 14 de octubre de 1918 (n° 316), Madrid, p. 1.
Bagaria, "Los biólogos", El Sol. Diario independiente, 7 de junio de 1918 (n° 187), Madrid, p. 3.
Bagaria, "El microbio Pfeiffer", El Sol. Diario independiente, 7 de junio de 1918 (n° 320), Madrid, p. 4.

Source

Biblioteca Nacional de España. Hemeroteca Digital
Notice du catalogue

Permalien document: El Sol, 14 de octubre de 1918.
Permalien document: El Sol, 7 de junio de 1918.
Permalien document: El Sol, 18 de octubre de 1918.

Droits

Images provenant des fonds de la Biblioteca Nacional de España
Derechospúblicos BNE

Éditeur

Format

410 x 570 mm

Support

Papier

Original Format

Dibujo por línea sobre papel prensa.

Physical Dimensions

173 x 123 mm