Titre
Description
Outre les statues de Mgr de Belsunce (Joseph-Marius Ramus, 1853, cours Belsunce puis enclos de la cathédrale) et du chevalier Roze (Jean Hugues, 1884, Tourette) et les noms de rues attribués aux « héros de la peste » (seul Audimar a cédé le sien au résistant Jean Trinquet), deux monuments ont commémoré à un siècle de distance la dernière peste : la colonne de la peste (1802) et la basilique du Sacré-Cœur du Prado.
La colonne de la peste (1802)
Sous le Consulat, Charles Delacroix, premier préfet du département des Bouches-du-Rhône, inaugure le 16 septembre 1802 la « fontaine du Dévouement » ou « de la Peste ». Sa colonne, antique, provient de l’abbatiale Saint-Victor. Elle est dédiée, selon les inscriptions de son socle, « à l’éternelle mémoire des hommes courageux (qui) se dévouèrent pour le salut des Marseillais dans l’horrible peste de 1720 ». Sur la face principale, figurent les noms de ceux qui détinrent une autorité pendant la contagion. La face de droite porte :
Le chapiteau est surmonté du moulage de la statue du Génie de l’immortalité, œuvre de Barthélémy Chardigny (1757-1813, l’original est au musée des Beaux-Arts), qui, selon Delacroix, tient d’une main la « couronne civique » au-dessus des noms des héros et de l’autre relève « le flambeau de la vie qui (…) avait été prêt de s’éteindre ». Privée de son bassin et continuellement couverte de tags, elle se trouve dans le square du conservatoire de musique, situé à l’angle de la rue de la Bibliothèque et de la rue des Trois-Mages.
- Voir également dans cette exposition Abside et vitrail représentant le vœu des échevins formulé en 1722, Henry Pinta, 1920-1945, Basilique du Sacré-Cœur, avenue du Prado, 13008 Marseille