La maladie à la mode

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La maladie à la mode

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La enfermedad de moda

La pandemia gripal denominada en sus inicios por la prensa española, entre otros calificativos, “enfermedad de moda” alcanzó a toda la población, incluidos altos dignatarios. El Rey de España, Alfonso XIII, enfermó en septiembre de 1918, desapareciendo de la escena pública durante todo el mes de octubre, en un momento clave para la firma del armisticio de la Gran Guerra. Conflicto en el que el monarca había desarrollado una importante labor humanitaria y diplomática favorecida por la posición neutral de España en la Primera Guerra Mundial.

Esta acción benefactora llevada a cabo por el monarca español, prácticamente desconocida, fue ejercida a través de la Oficina de la Guerra Europea, dependiente directamente de la Secretaría del Rey. Su trabajo humanitario se centró en la localización de civiles y soldados apresados o desaparecidos en la guerra, poniéndolos en contacto con sus familiares. Tuvo una enorme importancia en Bélgica, Francia y Alemania.

El 30 de septiembre todos los diarios españoles informan escuetamente de la dolencia del Monarca. En cabeceras como El Imparcial, Heraldo de Madrid y ABC, entre otras, la noticia se incluye bajo la sección de Salud pública, convertido en fija en todos los rotativos del país, desde que en la  primavera de 1918 informaran sobre la primera ola gripal que sufrió la población en España.

El Ministro de Estado, Eduardo Dato, es el encargado de transmitir a los inquietos periodistas del "ataque de gripe y la afección de garganta del Monarca". Un día después un parte oficial en La Gaceta de Madrid publica que el Rey padece "fiebre gripal con localización faríngea". Información que sería modificada dos días después, el 4 de noviembre, en el mismo parte oficial, por la presencia de "una erupción de escarlatina generalizada".

La enfermedad de Alfonso XIII se presenta de igual forma, escueta y sucinta, en la prensa internacional, aunque el un tono bastante más distendido. El semanario gráfico francés Excelsior, el 1 de octubre, en su última página, con una carga importante de frivolidad, evitando siempre el alarmismo,  impuesto por la censura, alude a la gripe nacional, por española, que aquejaba al monarca católico.

Silenciada en todo el mundo, la prensa española fue el único medio que habló abiertamente de la pandemia que circulaba por todo el mundo y por ello los periodistas extranjeros la bautizaron injustamente como “española” lo que apoyó la idea del origen español del virus.

Considerado una publicación pionera del fotoperiodismo, el diario parisino de pequeño formato, Excelsior, incorporó en esta misma página una imagen de los protagonistas de una de las noticias de mayor calado internacional de esos días. La firma del armisticio de Salónica, el 29 de septiembre, entre Bulgaria y las potencias aliadas que reguló la desmovilización y el desarme de las fuerzas armadas búlgaras.

Alfonso XIII estuvo “recluido” en San Sebastián, ciudad donde veraneaba cuando le aquejó la enfermedad, durante todo el mes de octubre. Su regreso el 1 de noviembre a Madrid se anunció en toda la prensa nacional. Aún hoy se especula sobre las causas reales de su enfermedad.

Concluida la Guerra, los rotativos españoles se hicieron eco de los agradecimientos públicos de algunos mandatarios europeos al monarca Alfonso XIII. Su importante trabajo humanitario con las víctimas de la guerra fue reconocido, entre otros, por el rey belga y el príncipe heredero de Serbia en La Correspondencia de España(Madrid) el 12 noviembre. En este mismo sentido se pronunció el presidente de la República Francesa en el Diario de la Marina (La Habana) el 14 de noviembre 1918.

La labor de la Oficina de Guerra Europea , apadrinada por el monarca español, fue ampliamente elogiada en la prensa internacional, aunque no encontró el mismo eco en la española.​                                                                                                                 

La maladie à la mode

La pandémie grippale appelée à ses débuts par la presse espagnole, entre autres qualificatifs, "la maladie à la mode" toucha toute la population, y compris les plus hauts dignitaires. Le Roi d'Espagne, Alphonse XIII, tomba malade en septembre 1918 et disparut de la scène publique durant tout le mois d'octobre, à un moment clé pour la signature de l'armistice de la Grande Guerre. Le monarque avait mené un important travail humanitaire et diplomatique pendant le conflit, du fait de la neutralité de l'Espagne durant la Première Guerre mondiale.
Cette action bienfaitrice du monarque espagnol, pratiquement inconnue, fut réalisée à travers le Bureau de la Guerre Européenne, qui dépendait directement du Secrétariat du Roi. Son travail humanitaire se concentra sur la localisation des civils et des soldats prisonniers ou disparus pendant la guerre, qui furent mis en contact avec leurs familles, ce qui eut une grande répercussion en Belgique, en France et en Allemagne.

Le 30 septembre, tous les journaux espagnols diffusent succinctement l'information sur la convalescence du Monarque. Dans des publications comme par exemple El Imparcial, Heraldo de Madrid et ABC, la nouvelle figure dans la rubrique de Santé Publique, devenue permanente dans tous les périodiques du pays, depuis qu'au printemps 1918, ils avaient diffusé l'information sur la première vague de la grippe dont souffrait la population espagnole.

Le Ministre d'Etat, Eduardo Dato, est chargé de transmettre les informations aux journalistes inquiets de "l'attaque de la grippe et de l'infection à la gorge du Monarque". Le lendemain, un communiqué officiel dans La Gaceta de Madrid fait savoir que le Roi souffre "d'une fièvre grippale avec une localisation pharyngée". L'information sera modifiée deux jours plus tard, le 4 novembre, également par communiqué officiel. Il sera alors question d'"une éruption de scarlatine généralisée".  

La maladie d'Alphonse XIII est présentée de la même manière, dans la presse internationale, concise et succincte, bien que le ton soit assez différent. Le 1er octobre, en dernière page, l'hebdomadaire illustré français Excelsior, avec une charge importante de frivolité évitant toujours une dimension alarmiste imposée par la censure, fait allusion à la grippe nationale, au sens d'espagnole, dont souffrait le monarque catholique.

Invisibilisée partout ailleurs, la presse espagnole a été le seul support médiatique à parler ouvertement de la pandémie qui circulait dans le monde entier et c'est pour cette raison que les journalistes étrangers l'ont baptisée injustement "espagnole" ce qui a accrédité l'idée de l'origine espagnole du virus.
Le quotidien parisien de petit format, Excelsior, considéré comme une publication pionnière du photojournalisme, incorpora dans cette même page un cliché des protagonistes de l'une des nouvelles les plus importantes à l'international de ces derniers jours. La signature de l'armistice de Salonique, le 29 septembre, entre la Bulgarie et les puissances alliées, entraîna la démobilisation et le désarmement des forces armées bulgares.

Alphonse XIII fut "reclus" durant tout le mois d'octobre à Saint-Sébastien, ville où il passait l'été quand il contracta la maladie. Son retour à Madrid le 1er novembre fut annoncé dans toute la presse nationale. Aujourd'hui encore les spéculations sur les causes réelles de sa maladie continuent.

Une fois la guerre terminée, la presse écrite espagnole se fit l'écho des remerciements publics de quelques mandataires européens au monarque Alphonse XIII. Le 12 novembre, son important travail humanitaire envers les victimes de la guerre fut reconnu, entre autres, par le roi belge et le prince héritier de Serbie dans La Correspondance d'Espagne (Madrid). Le président de la République française s'exprima dans le même sens dans le Journal de la Marine (La Havane) le 14 novembre 1918. Le travail du Bureau de la Guerre Européenne, parrainé par le monarque espagnol, fut grandement loué dans la presse internationale, même s'il ne rencontra pas le même écho dans la presse espagnole.

Couverture

Couverture spatiale

Espagne
France
Belgique
Bulgarie

Couverture temporelle

Date

Type

Presse

Langue

Relation

Especial Web Gripe Española (1918-1920). Hemeroteca Municipal de Madrid.

Inmaculada Zaragoza García y Jesús A. Martínez Martín (comisariado y coord. editorial), Cuatro siglos de noticias en cien años: Hemeroteca Municipal de Madrid, 1918-2018, Madrid, Ayuntamiento de Madrid, Dirección General de Bibliotecas Archivos y Museos, 2018, 367 p., 142 p. : il.

Référence bibliographique

"La maladie à la mode", Excelsior : journal illustré quotidien: informations-littérature-sciences-arts-sports-théatres-élégances, Paris, 1 octobre 1918, p. 4.

Source

Hemeroteca Municipal de Madrid
Excelsior : journal illustré quotidien:informations-littérature-sciences-arts-sports-théatres-élégances, París, G. Marty, 1910-1940.

Notice du catalogue
Copie numérique
https://creativecommons.org/licenses/by-nc/2.5/es/

Droits

Domaine public
Image fournie par la Hemeroteca Municipal de Madrid

Format

38 cm

Support

Papier