Titre
Portrait du docteur Etienne Pariset
Description
Au début du XIXème siècle, la collection d’estampes est, pour les classes moyennes, l’équivalent des galeries de tableaux de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie. A tel point qu’un périodique de province, le Journal de la Marne, qui ne se préoccupait pourtant guère de la vie culturelle du pays, reprit régulièrement, in extenso, les listes des « gravures dont la publication et la vente ont été autorisées conformément à l’article 12 de l’ordonnance Royale du 1er avril 1820 » publiées chaque semaine par la Bibliographie de la France. Comme la peinture, la gravure accueille tous les sujets, des paysages bucoliques aux scènes de batailles, des représentations historiques à l’actualité la plus récente. Les portraits de ceux qui se sont rendus célèbres par leurs vertus ou par leurs crimes (pour reprendre la formule de l’Annuaire nécrologique… que publiait alors Mahul) ont, dans cet ensemble disparate, une place de choix, permettant à chacun de se constituer, selon ses opinions politiques, son propre panthéon d’images ou de constituer un album de célébrités du moment. Accueillis en héros à leur retour en France, les médecins envoyés par le gouvernement pour observer la fièvre jaune qui sévit à Barcelone en 1821, ne pouvaient manquer de faire partie de ces personnages dont la gravure transmettrait les traits à la postérité. Quoiqu’il n’y eut officiellement pas de chef à la mission qui leur avait été confiée, le docteur Pariset réussit à se faire passer pour tel aux yeux de l’opinion publique. Médecin mondain (Stendhal, qui l’exécrait à cause de son « jésuitisme » voyait en lui le plus brillant « causeur » des salons parisiens de l’époque), et politique (il avait accepté la charge de censeur des journaux en 1820), il était incontestablement un maître dans l’art du « faire savoir », ce qui explique les diverses estampes qui lui furent consacrées. Ainsi le 12 décembre 1821» ; L’Album, publia un portrait de Pariset réalisé par Mauraisse et lithographié par Engelmann, qu’il présenta comme un hommage à tous les membres de la mission qui s’était rendue à Barcelone ; le 17 avril 1822, fut déposée à la Bibliothèque Royale une autre gravure le représentant due à Langlainé et deux jours plus tard, Le Miroir faisait savoir que l’on vendait « chez tous les marchands de nouveautés, un portrait fort ressemblant de M. le docteur Pariset » et que « ce portrait lithographié par M. Gabriel était du prix de un franc» ; le Journal complémentaire du Dictionnaire des Sciences médicales, dans son tome 13 (1822), offrit également un portrait du célèbre médecin, dû au talent d’Ambroise Tardieu (reproduit ci-dessus) ainsi que ceux des confrères qui l’avaient accompagné et enfin, Devaria exécuta lui aussi les portraits de ces médecins qui furent mis en vente, lithographiés par Langlumé, fin mars 1823. On observera la part importante prise par la presse dans la diffusion de cette iconographie, malgré les coûts que cela pouvait entraîner pour les périodiques.
Couverture
Couverture spatiale
Paris
Couverture temporelle
Date
Type
Illustration
Langue
Créateur
Contributeur
Relation
Dufour, Gérard, Le dévouement des médecins français et des sœurs de Saint-Camille lors de la « peste » de Barcelone de 1821. Médecine, humanitaire et politique sous le règne de Louis XVIII (à paraître).
Hoffmann, Léon-François, La peste à Barcelone : en marge de l'histoire politique et littéraire de la France sous la Restauration, New Jersey, Université de Princeton ; Paris, Presses universitaires de France, 1964, 102 p. + 5 p. de planches.
http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb330437666
http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb330437666
Dufour, Gérard, « Le dévouement des médecins français et des sœurs de Saint-Camille dans la peste de Barcelone de 1821: un modèle de communication réussie », communication présentée lors de la Journée d’études L’information à l’épreuve des crises sanitaires (France-Espagne, XVIII°s. - XXI°s.), MMSH, Aix-en-Provence, 27 novembre 2020.
Référence bibliographique
Journal complémentaire du Dictionnaire des sciences médicales, tome treizième, Paris, C. L. F. Panckoucke éditeur, rue des Poitevins n° 14, 1822.
Source
Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-T33-83.
Gallica document: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6543056t
Gallica page: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6543056t/f306.item#
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6543056t
Gallica document: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6543056t
Gallica page: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6543056t/f306.item#
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6543056t
Droits
Domaine public. Source gallica.bnf.fr / BnF
Original Format
portrait lithographié