Bibliographie : Recherches sur la fièvre jaune

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Titre

Bibliographie : Recherches sur la fièvre jaune

Description

Le triomphe réservé à leur retour de Barcelone aux médecins de la commission sanitaire m’empêcha pas bon nombre de leurs collègues de douter du bien fondé de leurs conclusions sur la nature de la fièvre jaune et le monde médical continua d’être divisés entre contagionistes (avec Pariset comme chef de file) et anticontagionistes (dont le principal représentant était le docteur Devèze).

Les publications sur cette question se multiplièrent et firent l’objet de multiples annonces et comptes rendus comme ceux de Lassis (qui se rendit à Barcelone quand Pariset et ses compagnons rentrèrent en France, c’est-à-dire, quand l’épidémie était pratiquement terminée) et Rochoux, tous deux anticontagionistes, que l’on trouve dans le numéro du 5 février 1822 de la Gazette de santé partiellement reproduit ci-dessus.

Outre l’étude sur la fièvre jaune qu’il avait pu observer aux Antilles à laquelle il est fait référence dans cet article, Rochoux publia à Paris, au début de 1822, des Recherches sur la fièvre jaune dans lesquelles, bien qu’il se fût séparé de ses collègues dont il ne partageait pas le point de vue sur l’origine et les causes de la propagation de l’épidémie, il continua à se présenter comme « l’un des médecins français envoyés par le gouvernement à Barcelone ». La Gazette de santé reconnût que son travail méritait considération. Mais Rochoux pâtit grandement de la réputation de lâcheté qu’il avait acquise en abandonnant ses compagnons pour, dit-on alors, fuir le péril et renter en France. En fait, après avoir annoncé qu’il se rendrait à Tortosa, il resta à Barcelone où il se livra lui aussi, à l’écart de ses confrères, à des observations sur l’épidémie. Mais ne se releva jamais de ce qui fut unanimement considéré comme une véritable désertion, tant par le monde médical que par l’ensemble des Français.

Malgré les multiples controverses dont cet article de la Gazette de santé n’est qu’un exemple parmi bien d’autres, la théorie de la contagiosité de la fièvre jaune soutenue par les docteurs Bally, François et Pariset dans le rapport qu’ils adressèrent au ministre de l’Intérieur dès leur retour en France en janvier 1822, et dans leur Histoire médicale de la fièvre jaune observée en Espagne, et particulièrement en Catalogne, en 1821, parue l’année suivante ainsi que par Audouard dans sa Relation historique et médicale de la Fièvre jaune qui a régné à Barcelone en 1821 (Paris 1822) convainquit en France la majorité du corps médical. Du moins jusqu’en 1827 date à laquelle l’Académie royale de médecine (dont Bally et François étaient membres et Pariset avait été nommé par le roi secrétaire perpétuel), au terme de séance houleuses consacrées à l’examen d’une étude extrêmement minutieuse de la fièvre jaune dans le monde réalisée par le docteur Chervin, proclama officiellement le caractère non-contagieux de cette maladie.

Couverture

Couverture spatiale

Paris

Couverture temporelle

Date

Type

Presse

Langue

Contributeur

Relation

Dufour, Gérard, Le dévouement des médecins français et des sœurs de Saint-Camille lors de la « peste » de Barcelone de 1821. Médecine, humanitaire et politique sous le règne de Louis XVIII (à paraître).

Référence bibliographique

« Bibliographie. Recherches sur la fièvre jaune… », in Gazette de santé ou Recueil général périodique de tout ce que la médecine offre de plus avantageux pour prévenir et guérir les maladies par une société de médecins, de l’imprimerie de Hocquet, faubourg Montmartre n° 4, n° IV (49e année), 5 février 1822, pp. 30-31.

Source

München, Bayerische Staatsbibliothek -- 4 Med.g. 89 cy-49/50
Notice du catalogue

URN : https://mdz-nbn-resolving.de/urn:nbn:de:bvb:12-bsb10054486-8