Basilique du Sacré-Cœur du Prado

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Titre

Basilique du Sacré-Cœur du Prado

Description

Outre les statues de Mgr de Belsunce (Joseph-Marius Ramus, 1853, cours Belsunce puis enclos de la cathédrale) et du chevalier Roze (Jean Hugues, 1884, Tourette) et les noms de rues attribués aux « héros de la peste » (seul Audimar a cédé le sien au résistant Jean Trinquet), deux monuments ont commémoré à un siècle de distance la dernière peste : la colonne de la peste (1802) et la basilique du Sacré-Cœur du Prado.

La basilique du Sacré-Cœur du Prado

Après la guerre de 1914-1918 Mgr Fabre, évêque de Marseille, commença la construction de l’église du Sacré-Coeur en bordure de l’avenue du Prado. Elle devait à la fois commémorer le bicentenaire du vœu de Mgr de Belsunce et servir de mémorial des soldats morts pendant la guerre (Théo puis Edouard Dupoux et Gaston Palangue architectes).

Le Marseillais Henry Pinta (1856-1944) a dessiné la très vaste mosaïque de l’abside (120 m2, réalisée par l’atelier de Charles Lorin), la représentation du Christ en gloire surmonte celle, en frise, de la consécration le 1er novembre 1720 du diocèse au Sacré-Cœur sur le Cours. Mgr de Belsunce est au centre de la composition. Sont également représentés Mgr Fabre à droite, qui présente la maquette de l’église et à gauche Mgr Eugène de Mazenod, qui avait acquis le terrain où a été bâtie l’église.

Les six grands vitraux (23,5 m2 chacun) des chapelles latérales, réalisés par les ateliers Champigneule sur des cartons d’Henry Pinta, retracent les étapes historiques du culte du Sacré-Cœur de Jésus. Celui intitulé « Le 28 mai 1722, les échevins de Marseille font vœu d’assister à perpétuité à la messe le jour de la fête du Sacré-Cœur » est inspiré d’un tableau d’Antoine-Dominique Magaud (1817-1899), peint sous le Second Empire (aujourd’hui dans les réserves des musées de Marseille). Son livret imprimé permet d’identifier les acteurs de cette scène. Le chevalier Roze est représenté debout, derrière la table où sont assis Mgr de Belsunce et les échevins : Estelle, qui dresse procès-verbal, Moustiers à gauche, Audimar, vu de dos et, à droite, Dieudé. Les quatre échevins portent la robe rouge avec le chaperon, mantelet qui était l’insigne du consulat en Provence. L’artiste les a dotés d’un rabat noir, qui n’a guère en fait été porté que par le clergé et encore à partir de la fin du XVIIIe siècle. Sont assis à côté de Moustiers le marquis de Fortia de Piles, gouverneur-viguier de la ville et à côté d’Estelle, le chevalier de Langeron, commandant à Marseille, à partir de septembre 1720. Derrière eux, un groupe est formé d’un capucin, du P. Milley, jésuite, mort en soignant les pestiférés, et du peintre Michel Serre.

Au second plan à droite, un religieux s’occupe des pestiférés. À l’extrême droite, un valet de ville est le principal apport d’H. Pinta. L’oeuvre originale d’A.-D. Magaud représentait en fait le conseil de ville délibérant en 1720 de la façon d’assainir la ville semée de cadavres de pestiférés, ce qui explique l’attitude du chevalier Roze et aussi la présence du P. Milley et de M. Serre, tous deux commissaires de quartier pendant la contagion.

  • Voir également dans cette exposition Colonne de la peste, square du conservatoire de musique, rue de la Bibliothèque, 13001 Marseille

Couverture

Couverture spatiale

Marseille
Basilique du Sacré-Cœur

Couverture temporelle

Date

Type

Monument

Contributeur

Relation

Ellul J-P., Bertrand F., Bertrand R., Eisenlohr M., Laugier E., La basilique du Sacré-Cœur du Prado à Marseille, Marseille, Assoc. des Amis du Sacré-Coeur, 2007.
Bertrand, Régis , « Le génie civilisateur du catholicisme, quinze tableaux historiques d’A.-D. Magaud pour le Cercle religieux de Marseille (1856-1864) », dans Amalvi, Christian (dir.), Images militantes, images de propagande, actes du Congrès national des sociétés historiques et scientifiques d'Arles, avril 2007, Vanves, Publications électroniques du Cths , 2010, pp. 219-234, il.
Bertrand, Régis, Henri de Belsunce, l’évêque de la peste de Marseille, Marseille, Gaussen 2020, pp. 301-338.

Référence bibliographique

Abside et vitrail représentant le vœu des échevins formulé en 1722, Henry Pinta, 1920-1945, Basilique du Sacré-Cœur, avenue du Prado, 13008 Marseille

Source

Photographie du vitrail : Robert Valette, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Droits

Photographie du vitrail : Robert Valette, CC BY-SA 4.0